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Sur les traces des Français partis en Acadie

Généalogie des exils, entre océan et mémoire

« Ils ont quitté leur terre, mais jamais leur langue ni leur mémoire. »


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De France à l’Acadie : une aventure humaine et historique

Aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, des milliers de Français quittent le Poitou, l’Anjou, la Saintonge ou la Bretagne pour s’établir dans une colonie du Nouveau Monde : l’Acadie, vaste région correspondant aujourd’hui à la Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard (Canada).

Ces pionniers — souvent des artisans, laboureurs, pêcheurs — fondent une société agricole et maritime prospère, profondément enracinée dans la culture française.Mais leur destin bascule en 1755, lors du Grand Dérangement, quand les Britanniques déportent les Acadiens, les dispersant jusqu’en Louisiane, en Angleterre, en France et aux Antilles.

Aujourd’hui, retracer le parcours d’un ancêtre « acadien » revient à explorer un véritable roman familial : migrations, mariages intercontinentaux, retours en métropole et lignées recréées après l’exil.


Les grandes zones d’origine en France

La majorité des émigrés acadiens provenaient de :

  • Poitou et Aunis : La Chaussée, Martaizé, Loudun, La Rochelle, Niort…

  • Anjou et Touraine : Saumur, Chinon, La Flèche.

  • Saintonge et Bretagne : Saintes, Vitré, Dol-de-Bretagne.

💬 Les registres paroissiaux de ces régions sont d’une valeur inestimable : ils permettent d’identifier les familles parties s’établir « aux terres de l’Acadie » dès 1632.

Les sources et documents à explorer

1. En France

  • Registres paroissiaux et d’état civil

Disponibles sur les Archives départementales.Recherchez les patronymes connus pour avoir migré (THÉRIAULT, LANDRY, GAUDET, COMEAU, LEBLANC, BABIN, etc.) et notez les mentions de départs vers “les Isles” ou “l’Acadie”.

  • Archives notariales

Contrats d’engagement, ventes avant départ, procurations ou partages : de nombreux actes mentionnent un départ “pour l’Amérique” ou “les terres du roi en Acadie”.

  • Archives nationales (série Colonies)

À Paris et à Aix-en-Provence, elles conservent :

  • Les registres de concessions de terres,

  • Les rôles de passagers,

  • La correspondance coloniale (intendants, gouverneurs, missionnaires).



2. En Amérique du Nord

  • Registres paroissiaux d’Acadie

Les premiers registres (1670-1755) sont conservés à :

  • Archives nationales du Canada (Ottawa)

  • Archives de la Nouvelle-Écosse (Halifax)

  • Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson (Université de Moncton)

📖 On y retrouve baptêmes, mariages et sépultures souvent recopiés après le Grand Dérangement.

Listes de déportation et de retour

  • Listes des Acadiens déportés en France (1755-1763)

  • Registres de Saint-Malo, Belle-Île, Nantes, Cherbourg, Rochefort…

  • Listes d’embarquement pour la Louisiane (1785)

Ces documents permettent de relier les familles “retournées” à leurs ancêtres d’Acadie.


Sites et bases de données incontournables

Ressource

Contenu

Lien

Geneanet – Base Acadie

Arbres collaboratifs acadiens, relevés paroissiaux

Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson

Archives et répertoires de familles

Archives nationales du Canada

Documents officiels, listes de colons, actes notariés

Les Archives d’Outre-mer (ANOM)

Correspondances et dossiers de colons français

Migrations.fr / Racines françaises en Acadie

Bases nominatives et cartes des départs

Planète Généalogie – Acadie

Fiches patronymiques et cartes de distribution


Exemple concret : un retour en France

Jean-Baptiste THÉRIAULT, né en Acadie vers 1748, fils de René et Marie LANDRY, fut déporté à Saint-Malo en 1759. Marié en 1775 à La Rochelle avec Françoise DESGRANGES, il s’établit ensuite à Belle-Île-en-Mer.Ses descendants se retrouveront dans les registres de la Vienne et des Deux-Sèvres, avant de repartir… vers le Canada au XIXᵉ siècle.


🔎 Exemple typique d’un va-et-vient atlantique : départ, exil, retour, re migration.



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Les traces acadiennes dans nos villages

De nombreux lieux du Poitou et de la Saintonge portent encore les marques du passage ou du retour des familles acadiennes :

  • La Chaussée (86) : départs de familles ROBICHAUD et GAUDET.

  • Belle-Île-en-Mer (56) : établissement d’environ 75 familles acadiennes.

  • Châtellerault, Rochefort, Saint-Malo : ports de rapatriement.


Des associations locales perpétuent cette mémoire, notamment :

  • Association France-Acadie,

  • Association des Descendants d’Acadiens,

  • Comité Poitou-Acadie.


PRATIQUE / Terre d’Ancêtres

  • Archives françaises à consulter

    • Archives départementales (Poitou, Aunis, Anjou, Bretagne) → actes paroissiaux, notariés, embarquements.

    • Archives nationales – série Colonies, section Outre-mer (ANOM) → correspondances, contrats de colons, déportations.

    • Archives municipales des ports (La Rochelle, Nantes, Rochefort, Saint-Malo).

  • Liens directs

    • Archives de la Vienne (86)

    • Archives de la Charente-Maritime (17)

    • Archives d’Outre-mer (ANOM)

    • Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson

    • Bibliothèque et Archives du Canada

Un héritage de résilience et de mémoire

Les Acadiens ont transmis plus qu’un nom ou une lignée : une langue, une culture, une persévérance.Leur histoire, douloureuse mais vibrante, rappelle que la généalogie n’est pas seulement une quête de dates, mais un voyage à travers les exils et les espérances.

« Chercher un ancêtre acadien, c’est entendre battre deux cœurs : celui de la France et celui du Nouveau Monde. »

Envie de retracer vos racines acadiennes ?

Terre d’Ancêtres vous accompagne dans la recherche, la reconstitution d’arbres transatlantiques et la rédaction de récits familiaux documentés.



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